CARMEN

Forumopera

Reste la direction d’acteurs qui nous semble étonnement moderne et fait deviner l’intervention de Romain Gilbert au-delà de la richesse des sources.

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A coté de ces coups de génie, les moments légers sont également rétablis.

 

ODB-Opéra

(…) ce qu'on l'on voit ici est surtout la version pimentée et débridée de l'équipe de Romain Gilbert et on s'en réjouit vivement, tout historien que l'on soit. En effet, sans vouloir tout divulgâcher, il y a ici des corps plaqués au sol qui se chevauchent, qui s'agrippent, qui s'attirent, s'enlacent et se lassent, une direction d'acteurs brillante et quelques trouvailles d'une belle inspiration comme une gifle aussi cinglante qu'inattendue et une position fœtale pré-freudienne qui marquent les esprits. Bref c'est sensiblement plus chéraldien que collet monté, qu'on se rassure. La scène finale s'avère proprement saisissante.

 

Première loge

(…) Romain Gilbert est néanmoins parvenu à mettre sa patte à ce spectacle sous la forme de détails esquissés mais néanmoins bien trouvés. De tous les personnages, c’est à celui de Don José que le metteur en scène semble s’être le plus intéressé au point d’en dessiner les contours de manière presqu’inédite. Amoureux maladroit et soldat déshonoré, José n’a finalement qu’une seule femme dans sa vie : sa mère. (…)

L’honnêteté force néanmoins à reconnaître que ce spectacle est d’une beauté plastique inouïe et que les Rouenneais présents à la première ont manifesté un enthousiasme comme on en entend rarement à l’opéra. À titre personnel, je n’avais pas vu le public applaudir des décors depuis Au théâtre ce soir et la retransmission télévisée d’une comédie de Barillet et Grédy avec Jacqueline Maillan.

Les Echos - Article

Mais comme au cinéma, de belles images ne font pas forcément un bon spectacle. Il faut le talent d’un metteur en scène pour donner vie à ce travail aussi artisanal qu’historique. Romain Gilbert, qui a pu, lui aussi, s’inspirer de témoignages d’alors, anime le plateau avec l’énergie nécessaire à ce drame. Près d’un siècle et demi après ses premières étincelles, la flamme de “Carmen” est toujours aussi brûlante et l’intensité du chef-d’oeuvre de Bizet reste intacte.

Diapason - Article

Leur Carmen n’a rien de rigide ni de poussiéreux, elle invite même un brin de fantaisie dans l’animation et l’éclairage très soigné des différentes scènes (…). Aux couleurs profuses des costumes, parfaitement crédibles, s’ajoutent un jeu d’acteurs réglé au cordeau, avec des scènes finales “gelées” comme autant de tableaux, et quelques petites chorégraphies très habiles, là encore dans le goût de l’époque, notamment les danses de la taverne

La Repubblica - Giovanni Gavazzeni

Vedere la Carmen come Georges Bizet l'aveva pensata nel 1875 è diventato un fatto rivoluzionario. Dopo parti drammaturgici col forcipe ed elucubrazioni registiche senza freni inibitori, guardare scene dipinte, costumi iberici filtrati dalla pittura francese, ombrose luci gassose d'interni, migliora anche l'ascolto della partitura meravigliosa di Bizet. A questo aggiungiamo un regista che costruisce lo spettacolo sulla musica: caspita! Il mercuriale Quintetto della taverna ritmava le tre donne e i due contrabbandieri come botte e risposte musicali e si chiudeva con il volo di pancia dell'oste Lillas Pastia che attraversava tutta la scena per formare il tableau perfettamente in tempo sulla cadenza di chiusura.

Artefici di questa operazione prodotta dal Palazzetto Bru Zane sono Romain Gilbert (regia), Antoine Fontaine (scene), Christian Lacroix (costumi), Hervé Gary (luci) e Vincent Chaillet che ha mosso quattro soli ballerini nell'en-tusiasmante danza gitana con una proprietà romantica che richiamava il ballettomane Théophile Gautier. Lo spettacolo partito dall'Opéra di Normandia in un Théatre des Arts tutto esaurito, insegna che Carmen funziona quando le sigaraie litigano con tanta precisa veemenza scenica quanto la fuga corre in orchestra (…).

Die Welt - Article

An der Opéra Rouen aber, da stehen Rampenlichter bereit als gäbe es noch Gasbeleuchtung, und vom Spezialisten Antoine Fontaine kenntnisreich perspektiventief gestaffelte Leinwandmalerei tut sich auf. Carmen wird zum Zentrum von vier hispanischen Genrebildchen, die einfrieren, von Romain Gilbert liebevoll gestrig ausstaffiert und arrangiert sind. Tableau als zweite Realität.